Kardham – Qualité de Vie au Travail, confort au bureau, et si c’était aussi une question de parcours… ?
Comprendre le dedans, c’est aussi comprendre le dehors
La dernière étude du Groupe Kardham s’intitule Parcours Urbains puisqu’elle cherche à mesurer l’impact des parcours quotidiens des travailleurs de bureaux européens sur leur perception globale de leur environnement de travail. Notre échantillon de recherche est composé de 1211 individus qui ont répondu en ligne à une centaine de questions. 5 pays européens ont été ciblés : la France, l’Allemagne, l’Espagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Nous avons eu accès à ces répondants par le biais d’un fournisseur de panels spécialisés. Les répondants sont des salariés du secteur privé travaillant dans des villes de plus de 100 000 habitants.
La présence au bureau influence positivement les ressentis !
Notre étude indique que les scores de confort et de QVT sont influencés par la présence au bureau et lorsqu’elle est faible, les scores sont moindres. Les scores maximaux de confort augmentent avec la fréquentation du lieu de travail et c’est un enseignement intéressant. Dans un contexte où le bureau est en quelque sorte concurrencé par le travail à distance, un cercle vertueux se met en place avec la fréquentation des lieux de travail, l’inverse étant également valable. On comprend en effet assez facilement la difficulté à ce que les processus de confort psychologique qui permettent l’appropriation, la territorialisation ou l’attachement soient plus difficiles à structurer avec une faible présence sur le lieu de travail.
Les scores de QVT en fonction du nombre de jours de présence au bureau

Le confort au bureau des Européens reste moyen…
Commençons par deux chiffres centraux de cette étude. Les scores de confort au bureau des répondants sont moyens, avec 5,6 sur 10 de moyenne européenne. En outre, alors que l’on n’a peut-être jamais autant parlé de Qualité de Vie au Travail (QVT), seulement 39 % des répondants en sont très satisfaits. Nous avons questionné trois types de confort, conformément au modèle pyramidal de Jacqueline Vischer. Le confort physique est un préalable indispensable pour les travailleurs de bureau. On parle ici de lumière, d’assise, de température ou d’acoustique afin de savoir si les conditions de travail sont satisfaisantes. Dans notre enquête, esthétique et ergonomie des postes influencent significativement les scores. Le confort fonctionnel s’attache aux ressources spatiales dont on dispose pour faire du bon travail et non du travail empêché pour reprendre les termes d’Yves Clot. Les sentiments de privacité et d’intimité influencent significativement ces scores. Le confort psychologique interroge le rapport au lieu de travail à travers l’attachement, le sens ou l’appropriation, lesquels influencent significativement les scores.
Avec des scores maximaux qui n’excèdent pas 6,5 sur 10, le confort des salariés de bureaux reste à améliorer et ce, malgré des disparités entre pays, relatives mais présentes.
Le confort global des répondants

Le poste de travail individuel fermé toujours en tête…
La typologie d’aménagement que nous avons retenue permet de constater la préférence des répondants pour le bureau individuel fermé par rapport aux espaces de travail ouverts de type openspace. Cet enseignement, sans grande surprise, nous rappelle que dans un contexte de travail hybride, le bureau individuel fermé reste idéal pour de nombreux travailleurs. Les postes de travail partagés de type flex office influencent pourtant négativement le confort global ressenti. Mais 21 % seulement des répondants sont dans un environnement de travail flex office, ce qui indique qu’il faut rester prudent face à sa supposée généralisation. Le flex office concerne surtout les grandes entreprises des grandes métropoles, ce qui ne constitue pas la majorité des travailleurs de bureau. Pour autant, le flex office est une réponse pertinente à la baisse des taux d’occupation avec le télétravail. D’importantes disparités existent entre pays, avec par exemple 16 % de répondants français en flex office contre 29 % des Britanniques ou 41 % des Néerlandais, ces derniers étant précurseurs en la matière.
Mais un des résultats les plus intéressants réside dans le fait que les répondants en bureau non attribué, de type flex office, ressentent moins de stress dans l’ensemble sur chacune des dimensions. Ceci s’expliquerait par le fait que le flex office est associé à une flexibilité des horaires plus importante que pour les travailleurs en bureau attribué, dont les retards éventuels sont plus visibles et sans doute plus contrôlés par les managers mais aussi les collègues. Le stress d’arriver en retard est donc moindre en flex office. On mesure ici une dimension importante du flex office, qui, en tant que concept englobant, ne se limite pas à un projet de m2 mais entend revêtir une logique culturelle. Le flex office n’est pas seulement un partage de postes, il est aussi une promesse d’empowerment du salarié sur son parcours spatial, sur son lieu de travail et en dehors.
Le stress dans les transports

Fluidité, fluidité, fluidité
Avec le développement du travail hybride, penser les immeubles de bureau ne peut plus se faire comme auparavant. Il semble que les travailleurs de bureau soient devenus encore plus exigeants concernant leur parcours spatial. Avec la concurrence du travail à distance, le moindre obstacle à la fluidité des parcours constitue un argument potentiel pour la préférence à rester chez soi. Entre ‘‘j’aurais pu rester chez moi’’ et ‘‘j’ai bien fait de venir’’, la fluidité du parcours devient un impératif. D’ailleurs, de nombreuses études montrent que dans un monde du travail devenu hybride, les localisations centrales sont encore plus prisées qu’elles ne l’étaient. Le parcours spatial doit alors inviter les décideurs à penser leur stratégie immobilière aussi en dehors des immeubles de bureaux, en considérant que l’expérience externe influence l’expérience interne.
En conclusion, le parcours urbain idéal

À propos de Kardham :
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